Depuis le développement et la sécurisation accrue des moyens de paiement sur Internet, la dichotomie annoncée entre un mode de consommation all-online et une consommation traditionnelle en magasin semble sans cesse s’approfondir au profit de la consommation digitale.

Un déclin trop vite annoncé ?

Cependant avons-nous été trop prompts à prédire le déclin du magasin traditionnel, physique ? A première vue il ne semble pas : l’essor des grandes plate-formes généralistes comme Amazon ou Ebay a engendré en réponse un développement rapide de plate-formes dédiées par les entreprises commerciales possédant des magasins physiques. De même les essais de modernisation des places de vente physiques, au travers de la digitalisation partielle des informations (on peut ici penser aux applications comparant les prix, comme à l’installation de QR codes permettant l’accès à une plus ample information-produit pour les consommateurs) tout comme les stratégies de communication digitales agressives sur les réseaux sociaux ou par retargeting, ont semblé montrer les limites de la structure commerciale traditionnelle.

Or les chiffres avancés par le cabinet PwC dans son étude Total Retail 2015: Retailers and the Age of Disruption montrent au contraire que les magasins traditionnels disposent encore non seulement d’atouts non réplicables par le all-online mais peuvent bien aussi intégrer une partie importante des avantages mis en avant par la commercialisation digitale.

Les résultats de cette étude comparative montrent ainsi que la principale raison avancée pour la consommation en magasin physique tient au fait de pouvoir toucher, essayer et voir le produit avant de l’acheter, pour 60% des personnes interrogées. Point plus significatif encore, ce ratio est en légère hausse en 2015 par rapport à l’année précédente. De même 53% des personnes interrogées considèrent que le fait de pouvoir obtenir immédiatement le produit est un avantage indéniable du magasin physique. Du côté des magasins online, la principale raison avancée, à 56%, est celle du prix réduit offert par la commercialisation digitale. Viennent ensuite à respectivement 46% et 40% le fait de pouvoir acheter 24/7 et le fait de ne justement pas avoir à se déplacer dans un magasin.

Depuis le développement et la sécurisation accrue des moyens de paiement sur Internet, la dichotomie annoncée entre un mode de consommation all-online et une consommation traditionnelle en magasin semble sans cesse s’approfondir au profit de la consommation digitale.